M&A — Quand la tech devient l’encre invisible qui écrit la réussite d’une fusion
IT & Croissance Externe — Quand la tech devient l’encre invisible qui écrit la réussite d’une fusion
Dans l’atmosphère feutrée d’une salle de conseil, alors que les visages se tournent vers les chiffres, se joue une autre partition, plus discrète mais tout aussi vitale : l’intégration technologique. Fusionner deux entreprises, ce n’est pas juste assembler des organigrammes, c’est aussi synchroniser des systèmes IT, des process informatiques, des cultures numériques parfois opposées.
Pour un administrateur, bien gérer cette phase, c’est préserver la valeur du deal et rassurer les parties prenantes. Pour un DSI — qu’il soit en poste ou en mission — c’est une occasion en or de montrer que la tech ne se subit pas, elle se pilote, avec élégance et efficacité.
Quand l’IT décide si une fusion chante ou grince
L’histoire enseigne que près de la moitié des bénéfices attendus dans une fusion (ou acquisition) dépendent de la réussite de l’intégration IT. Pourtant, trop souvent, cette pièce maîtresse reste ignorée jusqu’après la signature. Certaines entreprises, elles, bâtissent des architectures technologiques souples, rationnalisées dès le départ — elles captent plus de valeur, plus vite, parfois en pouvant offrir plus sans rien sacrifier.
Dans ces configurations, le DSI a le bon goût d’être présent dès la due diligence, apportant un éclairage précieux sur ce qui se joue réellement derrière les chiffres.
Cas n°1 : une diligence éclair qui a désamorcé un piège
Une entreprise de private equity, pressée mais prudente, confie à une équipe IT experte la mission de cartographier sans marge d’erreur le système de la cible en quelques semaines. Elle détecte ou écarte tout risque latent : dette technique, failles de sécurité, licences problématiques. Le résultat ? Un accord signé en toute confiance, sans mauvaises surprises.
Pour les administrateurs, cela transforme un deal incertain en opération claire, sous contrôle.
Pour le DSI, c’est une démonstration de puissance discrète : on anticipe, on sécurise, on pilote.
Cas n°2 : comment la tech a négocié un ajustement de prix
Dans une autre transaction, une vérification minutieuse révèle que des licences cruciales ne sont pas transférables. Cela implique un surcoût à prévoir. Plutôt que de le laisser passer, le repreneur renégocie le prix — de 5 à 7 % — et rend le deal à la fois viable et réaliste.
Aux administrateurs, cela parle d’une juste valorisation, sans illusion.
Au DSI, c’est la preuve que la tech est un levier stratégique, pas seulement un poste de dépense.
Le vrai secret : intégrer l’IT dès la genèse du deal, pas en secours
Certaines organisations le savent bien : dès qu’une opération se dessine, il faut installer un « Tech IMO », bureau dédié à l’intégration technologique. Il travaille en parallèle avec le deal, pilote les décisions, anticipe les arbitrages, nourrit la feuille de route post-close. Résultat : pas d’improvisation, mais une orchestration maîtrisée.
C’est là que le DSI passe du rôle de pompier à celui de stratège tech — le deal devient alors l’occasion de créer, pas juste d’éviter.
Et puis, il y a l’humain — parce que la tech ne roule pas seule
Les systèmes peuvent se fondre, mais les esprits restent fragiles. Une fusion, c’est aussi du changement, de l’angoisse, de la résistance. Sans accompagnement, on perd des talents clés, des connaissances critiques, on accentue les silos culturels.
Un DSI visionnaire intègre un volet humain dans la tech : communication claire, formation ciblée, inclusion des équipes, gestion des anxiétés. L’incertitude devient dialogue, la transformation devient co-construction.
Pourquoi cette approche séduit les deux publics si différents et si complémentaires
Administrateurs : ils veulent une opération qui tient la route, sans zones d’ombre, sans effets de manche. Ils veulent du concret, de la gouvernance et des chiffres clairs.
DSI ou candidats DSI : ils veulent être chefs d’orchestre, pas musiciens de dernière minute. Ils veulent piloter, anticiper, structurer — et voir que cela fait sens.
Conclusion — Une fusion maîtrisée, c’est un concerto réussi
Penser l’IT dès le départ, c’est transformer un risque latent en une valeur visible. L’intégration tech devient l’encre invisible qui structure la performance, stabilise la confiance, inspire la suite. Pour l’administrateur, c’est la garantie d’un deal durable. Pour le DSI, une scène où l’excellence technique et humaine devient stratégique.
La tech ne sauve pas un M&A après coup. Elle l’accompagne, dès la première note. Administrateurs : vous protégez la valeur. Dirigeants ou futurs partenaires DSI : vous devenez les architectes de cette harmonie.
Je suis Pierre-Alexandre MAS, DSI de transition et Administrateur de société dans plusieurs adivory board de sociétés dans la Tech. Je suis à votre disposition pour aller dans le détail sur cet article vous a intéressé, ou si vous avez des besoins dans les domaines d’audit, de valorisation, de cout de merge ou même de carve-out. N’hésitez pas à me joindre via ce formulaire
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