Moins de projets pour plus d’impact : l’art du Focus
Moins de projets, plus d’impact : l’art du focus
Faire moins pour accomplir plus : la priorisation stratégique des projets en entreprise
En tant que dirigeants, nous sommes nombreux à avoir fait le même constat alarmant au fil des années : nos entreprises lancent trop de projets à la fois, au risque de diluer nos efforts et de perdre de vue l’essentiel. Il n’est pas rare de voir des feuilles de route surchargées d’initiatives, des équipes éparpillées sur tous les fronts, et au final des retards qui s’accumulent. Lorsqu’une organisation considère que tout est prioritaire, plus rien ne l’est vraiment. Et pendant que chacun s’épuise à « jongler » avec une multitude de chantiers, les objectifs stratégiques, eux, s’éloignent dangereusement.
Il est temps de changer de paradigme : miser sur moins de projets, mais mieux choisis, afin d’augmenter significativement l’impact et la réussite de nos transformations.
Le portefeuille saturé : le mythe du « tout en même temps »
Dans presque toutes les entreprises que j’ai pu accompagner ou observer, j’ai retrouvé le même travers : une saturation du portefeuille projets. Par manque d’arbitrage clair, les initiatives s’empilent au fil des mois jusqu’à dépasser la capacité d’absorption de l’organisation. Un exemple parlant : une entreprise du secteur retail figurant au Fortune 500 a découvert qu’en l’espace de six mois, ses managers de terrain avaient reçu plus de 90 projets et initiatives différents à déployer en magasin. Résultat, malgré leur bonne volonté, ils n’arrivaient plus à tout mener de front : la qualité de service a chuté et les indicateurs opérationnels se sont dégradés. Ce cas extrême illustre un phénomène répandu – on le nomme parfois project overload ou sur-engagement – où la multiplication des projets finit par paralyser l’exécution.
Plusieurs causes expliquent ce trop-plein. D’abord, un manque de visibilité globale : bien souvent, les directions lancent des projets sans se rendre compte du nombre total d’initiatives en cours un peu partout dans l’entreprise. Chaque département peut avoir ses propres priorités isolées, si bien que sur le terrain un manager subit les demandes de plusieurs directions à la fois. Ensuite, il y a les pressions organisationnelles et politiques : « Je soutiendrai ton projet si tu soutiens le mien. » Ce phénomène de troc interne conduit à additionner les projets portés par chacun, au lieu de faire des choix collectifs. Arrêter ou refuser une initiative peut aussi être mal perçu en interne – comme un manque de soutien – ce qui incite à tout accepter. Enfin, certaines entreprises sont piégées dans une logique de réaction constante : face au moindre problème, on ajoute un nouveau projet « rustine » pour le corriger à la marge, au lieu de régler la cause profonde. Ces mesures pansements prolifèrent et alourdissent encore la charge sans apporter de bénéfices durables.
Les conséquences de la sur-saturation sont bien connues des directions générales et des DSI : retards chroniques, dépassements de budgets, qualité en berne et fatigue généralisée. Chaque équipe, éparpillée sur trop de fronts, peine à respecter les délais et finit par bâcler certaines livraisons. Les collaborateurs perdent le sens des priorités et s’usent moralement, voyant qu’ils « n’y arriveront jamais ». Quant à la stratégie de l’entreprise, elle s’obscurcit – noyée sous une multitude d’initiatives dispersées, elle ne se traduit plus clairement sur le terrain. Des études récentes le confirment : trois quarts des dirigeants reconnaissent aujourd’hui que de mauvaises priorisations et un mauvais allouement des ressources sont à l’origine de nombreux échecs ou retards dans leurs projets stratégiques. Autrement dit, l’incapacité à faire des choix pèse directement sur la performance de l’entreprise.
Oser dire non : le courage d’arrêter les projets non essentiels
Face à ce constat, une question s’impose : pourquoi est-il si difficile de stopper des projets une fois lancés, même lorsque leur apport réel est discutable ? La réponse tient souvent à la culture managériale. Pendant longtemps, lancer de nouveaux projets, multiplier les initiatives, était perçu comme un signe de dynamisme et d’innovation. À l’inverse, mettre fin à un projet pouvait passer pour un aveu d’échec, un gaspillage des efforts investis. Ce biais culturel incite les organisations à tout poursuivre, parfois “pour sauver la face”, et à ne jamais rien abandonner en cours de route – même au prix d’un entêtement stérile.
Or, savoir dire non fait partie intégrante du leadership stratégique. Prioriser, c’est aussi renoncer – renoncer aux idées secondaires pour concentrer les ressources sur celles qui en valent vraiment la peine. Il ne s’agit pas de brider l’innovation ou de « couper les ailes » des porteurs d’idées, mais de reconnaître qu’une entreprise ne peut pas tout faire simultanément sans y laisser sa cohérence et son efficacité. Chaque projet engagé mobilise du temps, du budget et des talents : ces ressources étant limitées, choisir un nouveau projet implique nécessairement d’en retarder un autre, ou d’en arrêter un en cours. Ne pas acter explicitement ces arbitrages, c’est courir le risque de surcharger les équipes et d’éparpiller l’effort pour un résultat nul.
Adopter cette posture exige du courage managérial. Cela signifie par exemple avoir la lucidité d’arrêter un programme qui n’apporte plus de valeur tangible, même s’il a longtemps été le « favori » d’un sponsor en interne. Conclure un projet arrivé en bout de course n’est pas un échec – c’est une décision responsable. Comme le soulignent désormais de nombreux experts, mettre un terme à un projet peut être un acte fort de leadership dès lors qu’il permet de redéployer les ressources vers des priorités plus stratégiques. Le succès ne vient pas en lançant toujours plus de projets, mais en arrêtant ceux qui n’apportent plus rien. Une telle philosophie, partagée au plus haut niveau, envoie un message clair aux équipes : ce qui compte, ce n’est pas la quantité d’initiatives qu’on aligne sur un plan d’action, c’est la capacité à mener à bien les quelques projets qui changent vraiment la donne.
Bien sûr, faire accepter ce changement culturel demande de la pédagogie. Il faut expliquer, valoriser les bénéfices du recentrage et dédramatiser la notion d’abandon d’un projet. Certaines entreprises vont jusqu’à récompenser les managers qui savent libérer des ressources en clôturant volontairement un projet peu rentable – par exemple en intégrant ce comportement positif dans leurs critères d’évaluation. Cette évolution des mentalités est cruciale : tant que « finir » un projet restera tabou, les organisations continueront d’accumuler des activités inutiles par peur d’admettre que le besoin a changé. À l’inverse, si arrêter un projet est perçu comme normal et sain, chacun se sentira autorisé à remonter les alertes et à proposer des arbitrages sans crainte pour sa carrière. Cette transparence alimente ensuite de bien meilleures décisions au niveau de la gouvernance d’entreprise.
Gouvernance moderne : des méthodes rigoureuses pour prioriser efficacement
Comment, très concrètement, reprendre le contrôle d’un portefeuille pléthorique et instaurer une priorisation stratégique efficace ? La réponse tient en grande partie à la mise en place de pratiques de gouvernance moderne dédiées à l’arbitrage des projets. Cela passe par des processus, des outils et une discipline collective, visant tous le même but : s’assurer que les ressources de l’entreprise sont concentrées en priorité sur les initiatives à plus forte valeur ajoutée.
Un premier pas consiste à mesurer et visualiser la charge actuelle. Il s’agit d’établir une cartographie complète des projets en cours (et à venir), avec pour chacun son objectif, ses coûts, son échéance et les équipes mobilisées. Bien souvent, cet exercice de diagnostic révèle des doublons, des projets sans sponsor clair ou des chantiers hérités du passé qui stagnent faute d’attention. Disposer d’un tel panorama permet aux dirigeants de prendre conscience du trop-plein et d’ouvrir le dialogue sur ce qui pourrait être arrêté ou différé. Par ailleurs, quantifier l’allocation de ressources (heures, budget) par projet versus la capacité disponible montre immédiatement où se situent les surcharges et les goulots d’étranglement.
Ensuite vient le moment de la sélection. Pour sortir de l’arbitraire ou des discussions interminables, il est recommandé d’adopter des critères objectifs de priorisation. Plusieurs méthodes de scoring existent, mais toutes visent à évaluer les projets selon des axes communs : contribution aux objectifs stratégiques de l’entreprise, bénéfices attendus (financiers ou non), urgence (dépendances, fenêtres de tir externes), risques (techniques, réglementaires), effort requis (budget, effectifs)… En attribuant une notation ou un rang à chaque initiative sur ces bases, on obtient une vue comparative claire. Ce travail analytique permet de faire émerger le Top 10 des projets vraiment stratégiques, le « noyau dur » sur lequel concentrer l’effort. Il met aussi en lumière les projets de moindre importance relative, candidats à la suspension. Bien sûr, le scoring n’est qu’un outil d’aide à la décision – le jugement humain reste essentiel – mais il apporte de la rigueur et évite que les décisions ne soient prises uniquement sur l’influence ou l’émotion.
Pour que la priorisation ne reste pas un exercice ponctuel sans lendemain, il faut l’ancrer dans une gouvernance régulière. Concrètement, de plus en plus d’entreprises instaurent un comité d’arbitrage projets au niveau exécutif. Ce comité, qui réunit la direction générale, le DSI et les principaux responsables métiers, se retrouve périodiquement (par exemple chaque trimestre) pour passer en revue le portefeuille. L’ordre du jour typique : faire le point sur l’avancement des projets stratégiques, examiner les nouvelles propositions d’initiatives, et surtout prendre des décisions sur la poursuite, la pause ou l’arrêt de certains projets en fonction des priorités du moment. Cette instance agit un peu comme un conseil d’allocation des ressources de l’entreprise, à la manière d’un investisseur qui gère un portefeuille d’actifs : on réinjecte là où ça performe ou où le besoin stratégique est critique, et on désinvestit des projets devenus secondaires. Une telle gouvernance continue garantit que les trade-offs (arbitrages) deviennent explicites et collectifs, plutôt que d’être évités. Elle permet aussi d’intégrer rapidement les changements de contexte : si un imprévu majeur survient, le comité pourra décider de lancer un projet urgent à la condition d’en repousser ou annuler un autre moins prioritaire. On maintient ainsi une charge de projets soutenable, au lieu de céder à la tentation d’en ajouter sans fin.
Parmi les meilleures pratiques désormais répandues, on trouve également le concept de time-boxing des projets. L’idée est de limiter la durée des initiatives ou au moins d’instaurer des points de contrôle à intervalles réguliers (tous les 3 mois par exemple). Plutôt que de laisser un projet s’éterniser par défaut, on décide dès le départ qu’il devra faire ses preuves sur une période donnée : si les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous à l’échéance convenue, le projet sera reconsidéré – ajusté ou arrêté. Ce principe de « clause de sortie » évite aux projets sans fin de continuer à engloutir des ressources indéfiniment. Certaines entreprises exigent même que chaque projet “redemande” son budget chaque année, en présentant un bilan de sa valeur créée, faute de quoi il n’est pas reconduit. Cela instaure une saine compétition interne entre initiatives et oblige à un focus sur les résultats concrets.
Enfin, moderniser la gouvernance de portefeuille implique de changer la dynamique managériale autour des projets. La parole doit être libérée à tous les niveaux pour faire remonter les surcharges et les problèmes d’exécution. Les comités de direction qui réussissent en la matière sont ceux qui favorisent une culture de l’écoute et du retour terrain : les managers de proximité peuvent y exprimer sans crainte qu’ils n’ont matériellement pas la bande passante pour un énième projet, ou qu’une exigence supplémentaire mettrait en danger la qualité du service. Trop souvent, les équipes n’osent pas avouer qu’elles sont à saturation, de peur d’être perçues comme inefficaces – c’est alors au leadership d’envoyer le signal inverse en valorisant la transparence. Cette remontée d’information permet d’ajuster les priorités de manière réaliste. En parallèle, il convient de valoriser les comportements responsables : un sponsor de projet qui propose lui-même d’arrêter son initiative une fois l’objectif atteint (ou si les circonstances ont changé) devrait être reconnu comme exemplaire. De même, lorsqu’un projet est arrêté, il est impératif de recycler immédiatement les talents et les moyens libérés vers les projets prioritaires en cours. On transforme ainsi une « fin » en opportunité de renforcer ce qui compte vraiment, et on montre aux collaborateurs qu’un projet clos n’est pas synonyme de placardisation, bien au contraire.
En synthèse, voici quelques pratiques clés à mettre en œuvre pour instaurer une priorisation stratégique efficace :
Inventorier l’ensemble des projets en cours et à venir, avec leur coût, leur avancement et leur alignement stratégique, afin d’identifier les zones de surcharge et les chevauchements.
Établir des critères de sélection objectifs (par exemple valeur pour l’entreprise, alignement sur les objectifs, coût et ressources nécessaires, urgence, risques) et scorer chaque initiative selon ces critères.
Limiter le nombre de projets actifs simultanément en fonction de la capacité réelle de vos équipes. Fixez un « plafond » de projets par département ou par équipe pour éviter la dispersion.
Instaurer un comité de pilotage transverse qui se réunit régulièrement pour réévaluer le portefeuille, arbitrer les nouveaux projets et décider de l’arrêt ou du report de ceux qui apportent le moins de valeur.
Time-boxer les projets et prévoir des points de contrôle : définissez dès le lancement une durée ou des jalons à atteindre, au-delà desquels le projet doit justifier sa poursuite.
Formaliser un processus de clôture des projets (“sunset process”) : tout projet doit avoir une fin prévue ou un critère de succès déclenchant sa fermeture une fois l’objectif atteint ou l’intérêt épuisé.
Dédramatiser et valoriser la fin d’un projet : communiquez clairement que conclure une initiative n’est pas négatif. Partagez les enseignements tirés du projet arrêté et soulignez que cette décision libère de l’énergie pour d’autres chantiers prioritaires.
Des gains d’efficacité mesurables et des bénéfices à tous les niveaux
Concentrer l’effort sur un nombre réduit de projets stratégiques n’est pas seulement une question de méthode – les bénéfices concrets en sont rapidement perceptibles dans l’entreprise. D’abord, c’est un puissant levier d’efficacité opérationnelle : au lieu de disperser les compétences et l’attention, on les canalise sur les sujets qui comptent vraiment. Les études montrent qu’en se focalisant sur moins de projets, on exécute plus vite et mieux. Les entreprises qui parviennent à réduire la voilure de leur portefeuille voient leurs transformations s’accélérer nettement. Les équipes, moins surchargées et tirant toutes dans la même direction, respectent davantage les délais et livrent des résultats de qualité. On observe également une baisse des coûts indirects liés aux projets en pagaille (moins de réunions de suivi interminables, moins de « refait/défait » car les priorités changent moins souvent, etc.). En bref, la productivité globale s’améliore.
Mais l’efficacité n’est pas qu’une affaire de chiffres : le facteur humain est déterminant. En mettant fin au sur-engagement, on redonne aux collaborateurs une charge de travail soutenable et du sens dans leurs missions. Finies les to-do lists ingérables de 15 chantiers simultanés où l’on ne fait que « toucher » chaque sujet sans jamais le mener au bout. À la place, les équipes peuvent se concentrer pleinement sur quelques objectifs et en voir l’aboutissement. Cela a un effet immédiat sur le moral et l’engagement : les employés retrouvent de la fierté à livrer des projets qui aboutissent et créent de la valeur, plutôt que de courir en permanence après les urgences. La motivation et la rétention des talents s’en trouvent renforcées – un point crucial à l’heure où attirer et retenir les meilleurs éléments est un défi pour toutes les organisations. En résumé, moins de projets, c’est moins de stress et plus de satisfaction pour vos équipes.
Du point de vue de la stratégie d’entreprise, la priorisation apporte une clarté bienvenue. Pour la Direction Générale, voir l’organisation focalisée sur quelques priorités clés permet de réellement piloter la stratégie et d’en constater les progrès tangibles. Les efforts de transformation digitale, par exemple, gagnent en lisibilité : plutôt que 50 initiatives éparses, l’attention du comité de direction se porte sur les 5 ou 10 chantiers structurants qui vont véritablement faire évoluer le business model ou l’expérience client. Cette concentration aiguise l’avantage concurrentiel de l’entreprise, car les investissements sont massés sur ce qui fera la différence sur le marché. À l’inverse, un portefeuille dispersé dilue les moyens et aboutit souvent à « un peu de tout, pas grand-chose de décisif » – ce piège est évité.
Pour les DSI (Directeurs des Systèmes d’Information), la différence est palpable également. Un des maux récurrents des DSI était le “backlog” interminable de projets IT en attente, conséquence directe d’une absence de priorisation ferme. En limitant le nombre de projets actifs et en alignant ceux-ci avec la stratégie, le DSI peut allouer ses équipes de développement et ses budgets de façon beaucoup plus efficace. Les projets informatiques retenus avancent plus rapidement, les utilisateurs finaux voient arriver les nouvelles fonctionnalités sans les délais interminables d’autrefois, et la crédibilité de la DSI s’en trouve renforcée au sein du comité exécutif. Par ailleurs, la priorisation claire facilite la communication entre la DSI et les métiers : chacun comprend mieux pourquoi tel projet passe avant tel autre, puisque les critères sont partagés et validés collectivement. Cela réduit les frustrations et les incompréhensions entre services, et crée un climat de collaboration plus sain.
Quant aux directions de la transformation (Chief Transformation Officer et autres responsables de programmes transverses), elles y gagnent un cadre pour mener à bien les changements majeurs. Plutôt que de pousser 15 chantiers de transformation en parallèle – au risque que chacun avance peu – elles peuvent concentrer l’effort sur quelques axes stratégiques, s’assurer que les prérequis sont en place, et orchestrer le déploiement de façon séquencée. Les transformations d’entreprise (qu’elles soient digitales, organisationnelles, industrielles…) réussissent d’autant mieux que les initiatives qui les composent sont menées dans le bon ordre et avec les moyens suffisants. Là encore, focus rime avec impact. Il n’est donc pas surprenant que 90% des cadres dirigeants considèrent aujourd’hui la priorisation des projets comme critique pour la performance globale : c’est le signe qu’une prise de conscience a eu lieu à tous les niveaux de l’organisation.
En définitive, recentrer le portefeuille sur l’essentiel produit un cercle vertueux. L’entreprise exécute sa stratégie plus rapidement, elle améliore son agilité (puisqu’elle peut redéployer ses ressources plus aisément d’un projet à l’autre en cas de besoin), et elle tire meilleur parti de chaque euro investi. Les bénéfices se mesurent en temps gagné, en qualité accrue et souvent en économies budgétaires (puisque l’on élimine des projets redondants ou non créateurs de valeur). De surcroît, la gouvernance par les priorités renforce la confiance des parties prenantes – conseil d’administration, actionnaires, collaborateurs – car elle démontre une maîtrise et une cohérence dans la conduite de l’entreprise. En période d’incertitude économique, savoir concentrer ses forces sur ce qui compte vraiment peut même devenir un facteur de résilience : les entreprises focalisées résistent mieux aux tempêtes car elles gaspillent moins d’énergie sur l’accessoire.
TransiCIO : accompagner concrètement la mise en place d’une priorisation efficace
Transformer ces bonnes pratiques en réalité opérationnelle n’est pas un voyage que l’on doit entreprendre seul. Chez TransiCIO, nous avons fait de cet enjeu de priorisation stratégique notre cheval de bataille, et nous accompagnons concrètement les entreprises pour qu’elles en retirent tous les bénéfices. Très souvent, nos interlocuteurs – qu’il s’agisse du PDG, du DSI ou du directeur de la transformation – savent qu’ils ont trop de projets en cours, mais se demandent par où commencer pour remettre de l’ordre. Notre rôle est justement de fournir méthode, recul et support tout au long de ce processus de recentrage.
La première étape de notre accompagnement consiste généralement en un diagnostic approfondi de votre portefeuille de projets et de vos pratiques de gouvernance actuelles. Nous passons en revue l’inventaire des initiatives, nous évaluons leur alignement avec votre stratégie et nous identifions les points de saturation (qu’ils soient technologiques, humains ou financiers). Cet état des lieux factuel met en exergue les gains potentiels d’une meilleure priorisation : par exemple, tel projet consommant énormément de ressources pour un rendement faible, ou telle capacité critique dispersée sur cinq initiatives concurrentes. Forts de ce diagnostic, nous travaillons ensuite main dans la main avec vos équipes dirigeantes pour définir une feuille de route claire. Cela implique d’établir (ou de raffiner) vos critères de priorisation sur mesure, en accord avec vos objectifs d’affaires, puis d’animer des ateliers d’arbitrage pour classer les projets selon ces critères. Notre posture de conseil externe, neutre et objective, facilite souvent les discussions sensibles et aide à faire émerger un consensus sur les véritables priorités de l’entreprise.
Au-delà de la priorisation en tant que telle, TransiCIO vous aide à mettre en place une gouvernance adaptée pour pérenniser la démarche. Très concrètement, nous pouvons vous assister dans la création d’un Project Management Office (PMO) stratégique ou d’un comité de pilotage de transformation, avec les bons acteurs, la bonne fréquence, et les bons indicateurs de suivi. Nous apportons nos outils et méthodes éprouvés pour suivre l’avancement des projets prioritaires, détecter les signaux d’alerte et faciliter la prise de décision rapide. Par exemple, nous intégrons des tableaux de bord de portefeuille qui donnent au Comex une vision instantanée des progrès, des risques et des ressources allouées – un véritable cockpit de votre transformation. Nous aidons également à formaliser le processus de revue périodique des projets : quels documents préparer, quelles questions poser lors des comités, comment décider de l’arrêt ou non d’un projet en toute objectivité, etc. Tout cela concourt à ancrer une discipline de pilotage dans votre organisation.
Un autre volet essentiel de notre accompagnement réside dans le coaching des sponsors et des leaders de projets. En effet, prioriser stratégiquement implique souvent pour les cadres dirigeants de développer de nouvelles compétences : savoir communiquer sur les choix opérés, assumer devant ses équipes l’arrêt d’un projet, ou au contraire défendre fermement une initiative clé pour obtenir les ressources nécessaires. Nos coachs – d’anciens dirigeants familiers de ces enjeux – travaillent individuellement avec vos sponsors de projets majeurs pour les aider à piloter efficacement leur initiative dans ce nouveau cadre. Ils apprennent par exemple à élaborer des business cases convaincants, à fixer des objectifs intermédiaires clairs, à mesurer les bénéfices et à décider en conscience d’un pivot ou d’une clôture si la réalité l’impose. Ce soutien personnalisé garantit que la dynamique de changement infusée par la priorisation se reflète aussi dans le leadership au quotidien.
Enfin, TransiCIO se positionne comme votre partenaire de confiance dans la prise de décision stratégique. Chaque fois qu’un dilemme d’allocation de ressources se présente – dois-je lancer ce nouveau projet ou renforcer un projet existant ? comment arbitrer entre deux investissements stratégiques ? – nous sommes à vos côtés pour apporter une analyse objective, des données comparatives issues d’autres secteurs, et notre expérience transversale des transformations. Cet éclairage externe aide les comités de direction à faire les choix les plus judicieux, en évitant les écueils émotionnels ou politiques évoqués plus haut. Nous intervenons en quelque sorte comme un miroir impartial, reflétant les implications de telle ou telle décision sur votre portefeuille global, et comme un accélérateur en proposant des solutions pragmatiques pour mettre en œuvre vos arbitrages (plan de transition, redéploiement des équipes, communication interne autour des priorités, etc.).
Le résultat de cette démarche d’accompagnement, c’est une entreprise qui reprend la maîtrise de son destin projet. Vos équipes dirigeantes gagnent en visibilité, vos managers retrouvent de la cohérence dans les directives qu’ils reçoivent, et vos projets stratégiques avancent enfin à pleine vitesse. En recentrant vos efforts là où se trouve la valeur, vous créez les conditions d’une exécution exemplaire de votre stratégie. Chez TransiCIO, nous l’avons constaté à maintes reprises : une bonne priorisation est souvent le chaînon manquant entre une vision ambitieuse sur le papier et une réalisation concrète sur le terrain. Notre mission est de vous aider à forger ce chaînon et à ancrer durablement une culture du focus et de l’efficacité.
En fin de compte, faire moins mais mieux, c’est là tout l’art de la priorisation stratégique. Les dirigeants qui l’adoptent voient leurs entreprises gagner en agilité, en performance et en sérénité. Pourquoi subir le rythme effréné d’initiatives dispersées quand on peut piloter avec calme et détermination les quelques transformations qui changeront vraiment la donne ? Dans un monde des affaires de plus en plus complexe, la simplicité volontaire dans nos portefeuilles de projets est un avantage compétitif majeur – et c’est une discipline sur laquelle aucun dirigeant ne regrette d’avoir investi.
Prêt à transformer l’essai et à libérer tout le potentiel de votre organisation en recentrant vos priorités ? Chez TransiCIO, nous sommes à vos côtés pour vous y aider. Ne restez pas seul face à ces défis : contactez-nous dès aujourd’hui via notre page LinkedIn ou le formulaire de contact disponible sur notre site internet, et explorons ensemble comment faire moins pour accomplir plus peut propulser votre entreprise vers de nouveaux sommets.
#PriorisationStrategique #TransformationDigitale #Gouvernance #Leadership #Performance #DSI
Partagez cet article
Abonnez-vous à notre
newsletter
Besoin d’inspiration, de retours d’expérience concrets et de bonnes pratiques pour piloter vos transformations IT ?
Abonnez-vous à la newsletter de TransiCIO et recevez directement dans votre boîte mail nos publications les plus utiles, sélectionnées pour les dirigeants, décideurs IT et managers de transition. Pas de blabla. Que du solide.